Cheikh Mouhammad Saïdou Ba, naquit en 1900 dans le village de Thikité au Sénégal. Il est le fils du très pieux Thierno Saïdou Alpha Hammath, et de la pure et noble Sokhna Hawoly Bah. Son destin allait être lié à celui du prophète Muhammad , et à celui de Sayidinna Ahmed Tidjani (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) . En effet, il devint orphelin de mère alors qu’il était âgée de 9 ans, et plus tard de père à l’age de 14 ans.
Sa jeunesse et ses études
Très jeune, Mouhammadou Saïdou Ba, se fit remarquer par son intelligence, sa piété, ses vertus et sa modestie. Il mena une vie périlleuse et pleine d’embûches. Ses efforts, sa crainte d’Allâh, sa modestie, son amour pour le vrai et son aversion pour le faux lui valurent le respect de tous mais aussi la jalousie et l’inimitié de certains.
Muhammad Saidou Bah (debout), en compagnie de Cherif ben Ammar Tidjani (qu’Allâh les agrée).
Comme Sayidinna Ahmad Tidjani, il apprit et maîtrisa toutes les sciences connues des érudits musulmans du Fouta de l’époque. Il fut aimé et respecté par ses maîtres pour la vivacité de son esprit, sa grande science et sa sagesse.
Son éducation spirituelle (tarbiya)
Cheikh Muhammad Saîdou Ba fut éduqué par quatre maîtres différents qui sont:
-cheikh Yoro Baal Anne
-Cheikh Hameth Baba Talla
– Cheikh Aladji Aly THIAM
– et cheikh Ahmad Barro (voir sa biographie),qui l’éleva au grade de Muqaddam, puis à celui de Khalife dans la voie Tidjaniya. Il lui transmit alors le Grand Nom d’Allah (ismoul a’dham) à évoquer, et l’initia à la pratique de 12 000 salatoul fatihi par nuit.
Après avoir assimilé les enseignements et les secrets de ses grands maîtres, il atteignit les degrés spirituels escomptés, notamment celui du grand Cheikh et Pôle de son temps. Il fut le maître spirituelle du grand maître et vénéré cheikh Muhammad al Mansour Barro (fils de son maître Ahmad Barro) qu’il prit en charge lorsque son père décéda. Il fut pour lui un guide, un maître et un éducateur.
Fondation de Madina Gounnass
De son oeuvre, on retiendra surtout la fondation de la cité religieuse Madina Gounass, que notre saint homme fonda en 1936.
Et aussi l’instauration chaque année du fameux Daaka dans la brousse à 10 km de la cité religieuse de Médine Gounass, qui consiste en une retraite sprituelle de 10 jours auquelle les pèlerins s’adonne à lecture du Coran et à l’évocation d’Allâh. Son but est de nettoyer le cœur de l’attachement à ce monde de plaisirs matériels et d’amener le fidèle à se rappeler d’Allah, Tout-puissant et Glorifié.
Ces daaka, se tenait de façon restreinte jusqu’en 1960 car n’associant que les membres de la famille et proches de Cheikh Muhammad Saidou Bah. Ce n’est qu’à partir de 1960 qu’elle fut élargie à tout le monde, pour permettre à tous les fidèles musulmans de bénéficier des retombées immenses de cette forme d’adoration divine notamment en France (mantes la jolie) et en Afrique centrale.
L’exportation du daaka, permis à l’ensemble des fidèles de sa communauté de se retrouver dans la fraternité islamique afin d’ adorer Allâh L’unique et aussi afin d’éduquer l’âme du croyant au renoncement de ses caprices.
Il fonda également 65 villages dont 51 au Sénégal. Dans chaque village, il aura laissé une mosquée, une école coranique et un imam. Le nombre de mosquées qu’il a édifiées s’évalue à 93 dans la zone ouest africaine. Muhammad Saidou Bâ a été un véritable propagateur de l’islam et surtout de la tariqa Tidjanya dans plusieurs localités au Sénégal et en Mauritanie mais aussi ailleurs dans le monde.
Décés
Toute une vie au service de l’Islam pour l’expansion de la Tidjaniya, El Hadj Muhammad Saïdou Ba, déceda le 26 juin 1980 à Dakar, suite à une maladie qu’il contracta au cours de son célèbre pèlerinage à Fès (Maroc). Il fut enterré à Médina Gounass, la ville qu’il fonda.
Puisse Allâh lui accordé Son entière satisfaction! Allahouma amin
source: asfiyahi.org