Condition n°16 :
Ne pas transmettre la tarîqa sans avoir l’autorisation de le faire
Commentaire :
On distingue entre l’autorisation de pratiquer la tarîqa et l’autorisation de la transmettre. Le fait de pratiquer les oraisons à travers une autorisation n’indique pas que l’on peut soi-même transmettre les dites oraisons. Il faut pour cela une autorisation supplémentaire.
Le disciple doit se prémunir de transmettre aux gens sans en avoir l’autorisation ; il se porterait alors lui-même garant des autorisations qu’il transmet. Quant à l’initiateur autorisé, c’est Chaykh Ahmad at-Tijânî (رضي الله تعالى عنه) qui est garant des autorisations qu’il transmet. Celui qui transmet la tarîqa par autorisation est un pont entre l’adhérent et le Prophète, un pont dont les fondations sont solides pouvant être franchi en toute sécurité par celui qui l’emprunte. Quant au disciple qui s’aventurerait à transmettre sans autorisation, c’est un pont fragile qui ne peut supporter la charge de l’adhérent : il s’effondrera au premier pas posé sur lui. La personne s’écroulera et emportera autrui avec elle.
Puisse Allâh nous en préserver.