La Tarîqa Tijâniyya comporte des règles de conduite et de convenance que l’on nomme « convenances du disciple‟. Elles sont importantes pour la croissance spirituelle. En effet, Allâh lui-même enseigna aux compagnons comment se comporter vis-à-vis du Prophète (صلى الله عليه وسلم) :
« Ô vous qui avez cru ! Ne devancez pas Allah et Son messager. Et craignez Allâh. Allâh est Audient et Omniscient. Ô vous qui avez cru ! N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète, et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous ne vous en rendiez compte. Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense. » [Al-Houjourât/ 1-3]
Dans son ouvrage Fâkihat at–Toullâb, al Hajj Mâlik Sy (رضي الله تعالى عنه) a consacré un chapitre spécial sur les convenances que doit observer le disciple envers le Chaykh.
Selon les Illustres guides, l’Adepte doit observer des Convenances envers Son Maître.
Les plus importantes sont Respect et Vénération ne jamais le contredire ou le mépriser.
Interpréter tous ses propos équivoques et lui réserver absolument la Préséance.
Ne s’attacher qu’à lui et ne point s’asseoir quand il est debout. Telle est la Doctrine.
Ne Point Dormir en sa présence à moins que le Maître ne l’y autorise.
Ne Point se montrer bavard devant lui le Maître parlerait-il longuement.
Ne Point mettre les pieds sur son tapis de Prière, éviter par respect, d’utiliser son Chapelet.
Ne Point porter ses vêtements à moins que le Maître ne le lui ordonne.
Eviter de s’asseoir à la place qui lui est réservée. Insister c’est transgresser.
Ne rien faire sans préalablement obtenir son autorisation.
Ne Point le saluer par une main tenant un objet fut-il un crayon.
Le saluer alors plutôt oralement, toujours prêt à exécuter ses ordres.
Ne marcher, ni à ses côtés, ni devant lui. Ô cher Aspirant !
Hormis dans une nuit ténébreuse marche alors devant le mettant à l’abri.
Ne pas faire son éloge devant ses ennemis pour ne pas donner prétexte au dénigrement.
Le protéger, présent comme absent et orienter vers lui toutes ses pensées.
En toutes circonstances afin de recevoir son flux béni dans toute entreprise.
Détester et bannir ceux qui le dénigrent, aimant et fréquentant ceux qui l’aiment.
Considérant que grâce à lui faveurs d’ici-bas et de l’Au-delà sont obtenues.
S’il se détourne ou se montre indifférent à son égard, qu’il le supporte sans bavure.
Ne point lui dire Pourquoi. Quelqu’un a dit dans un Poème. Qu’il en soit rétribué :
Quiconque dit à son Maître « Pourquoi cela ? » de son enseignement ne tire jamais de Profit. »
Il interprète ses propos si équivoques et obtempère pour éviter toute réprimande.
A moins que le contexte ne l’en empêche ou que la question relève de l’ésotérique.
Il doit s’empresser d’exécuter ses ordres, comme il doit toujours réciter le Wird.
Il faut se garder de l’espionner c’est une chose absolument interdite.
Point de retraite spirituelle sans son ordre, car cela entraîne la mort et déchéance.
Si le Maître se retire quelque part il doit patienter par égard pour lui.
Ne lui rends pas visite en état d’impureté sa « Hadra » étant celle du Triomphateur.
Avoir toujours bonne opinion de lui c’est ainsi que faisaient les Véridiques.
Vouer égards au Maître primant ceux portés aux autres, si l’on veut des grades.
Exception est à faire du Créateur et de Son Envoyé à la conduite exemplaire
Il n’est point convenable de charger son Maître d’une quelconque Tâche.
Ni de le regarder fixement. Il faut être comme un cadavre entre les mains du laveur.
Car qui veut être le compagnon des hommes de Dieu détenteurs des Secrets spirituels et parfaits.
Ne doit prendre pour Maître que celui qu’il respecte du fond du cœur.
Il devra aussi le consulter sur toute chose qui l’intrigue. C’est ce qui est judicieux.
Car la sincérité est la Parure de l’adepte que Dieu nous préserve du Rebelle !
Elle se traduit par une décision irrévocable, une ferme détermination en toute chose.
Une conviction inébranlable et n’écoutant personne d’autre en matière de doctrine.
Considérant comme mort tout autre et évitant d’être victime de des dérives.